LE IAIDO

Le iaido 居合道, est un art martial japonais, héritier de la voie du sabre des samouraïs.

 

Il se pratique en série de mouvements précis, les kata, effectués face à un ou plusieurs adversaires imaginaires. Le iaido permet tout autant de développer des techniques martiales que de se développer sur le plan mental et personnel.

 

Le iaido est une activité mixte (pas de distinction homme/femme). Plusieurs arts martiaux inclus un travail au sabre voir des kata de iai mais, en France, il est pratiqué principalement sous l'égide de la FFJDA (Fédération Française du Judo et Disciplines associées). La FFJDA délègue l’organisation au niveau français (stages nationaux, équipe de France, Championnats de France) via le CNKDR (Comité National de Kendo et Disciplines Rattachées, les disciplines rattachées étant le kendo, iaido, chanbara, naginata et jodo).

 

En France, le CNKDR compte environ 1600 licenciés pour le iaido en 2022. Ce faible nombre par rapport au 100000 pratiquants au Japon (dans le cadre de la ZNKR) en fait cependant le premier pays européen.

 

 

Le pratiquant (le iaidoka) porte une tenue faite d'un dogi (veste), d'un hakama (pantalon ample) et d'un obi (ceinture)  dans lequel est glissé le iaito (sabre non tranchant).

> voir la page Matériel

 

L'enseignement est assuré par un maître (sensei) dans un dojo, sur tatami ou parquet. La progression de chacun est récompensée par des passages de grades d'abord kyû puis dan.

> voir la page Grades.

 

Les kata travaillés sont à classer dans 2 catégories :

  • ZNKR iai (ou Setei iai): Une base commune de 12 kata "universels", codifiés par la fédération japonaise (ZNKR), que tout iaidoka pratiquera quelque soit son club dans le monde. Ces kata permettent de passer des grades.
  • Koryû (école ancienne): Chaque club, en plus du ZNKR iai, pratique une école ancienne dont les techniques se sont transmises (et ont parfois évolué) de sensei en sensei depuis plusieurs siècles.

> voir les pages ZNKR Iai et Shinkage Ryû

 

Si la pratique du ZNKR iai est obligatoire pour l'apprentissage et les passages de grades (elle permet à tout iaidoka de pratiquer le même iai et facilite les rencontres, stages et compétitions), la pratique d'un Koryû est l'âme même du iaido. Elle permet d'aborder une approche vivante des kata mais aussi philosophique. Les pratiquants les plus investis sont ici ceux qui s'intéressent également à l'histoire et la culture d'un Japon spirituel menant l'Homme vers un éveil des sens et de l'esprit.

 

Des compétitions existent où chacun effectue une série de kata simultanément à son "adversaire". Il n'y a pas d'affrontement direct, le gagnant étant celui (ou celle) qui exprime le mieux ses kata aux yeux des juges.

 

Seuls des exercices au bokken (sabre en bois) ou au fukuro shinai (sabre en lamelles de bambou recouvert d'un fourreau de cuir) permettent de pratiquer en opposition.